Quand la discipline devient humiliation : Réflexion sur Galates 6:1

 








Si certaines personnes ont approuvé l’acte posé par le pasteur Walesa dans son église, d’autres en revanche s’en sont fortement indignées, pour diverses raisons.

Lors d’un culte dominical, le dimanche 13 avril 2025, un pasteur assistant a été publiquement réprimandé par son père spirituel, le pasteur Walesa. En pleine célébration, devant une assemblée nombreuse, les deux hommes ont été exposés comme ayant commis une faute grave. La scène a été filmée, et les images ont fait le tour des réseaux sociaux, provoquant de vives réactions.


Le pasteur assistant, accusé d’avoir mis enceinte une femme présentée comme « servante de l’Éternel », a été publiquement humilié, puis excommunié à vie de cette communauté religieuse. D’après plusieurs témoignages, cet acte a été jugé brutal et décourageant, sans espace pour la restauration ou le pardon.


Ce que dit Galates 6:1


« Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. »
(Galates 6:1)

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La Bible enseigne clairement que la correction d’un frère ou d’une sœur en Christ doit se faire avec douceur, amour, et discrétion, et non dans l’humiliation publique. L’objectif d’une discipline spirituelle n’est jamais de détruire, mais de restaurer.


L’humiliation n’enseigne pas, elle écrase.

Elle ne guérit pas l’âme blessée ; au contraire, elle peut créer des blessures durables, non seulement pour la personne concernée, mais aussi pour les fidèles présents.


De l’arrogance à l’abus spirituel

Selon certaines sources proches du pasteur assistant, ce dernier aurait été victime de pressions répétées de la part de son responsable, avant même que la situation n’éclate. Loin de l’image du berger qui prend soin de ses brebis, on observe parfois une forme d’autorité mal utilisée, teintée de supériorité spirituelle.


Ce type d’agissement n’est pas nouveau. Il reflète une dérive fréquente dans certaines églises modernes, où les pasteurs prennent le rôle de juges, oubliant qu’eux-mêmes sont faillibles.


Le cas du Rwanda : Un exemple de réaction étatique


Au Rwanda, petit pays d’Afrique centrale dirigé par un président rigoureux, plus de 5 500 églises ont été fermées par décision gouvernementale. Cette mesure visait à lutter contre des abus fréquents dans certaines assemblées, notamment :


Fausse prophétie


1. Arnaques déguisées en dîmes

2. Humiliations publiques

3. Exploitation des fidèles vulnérables


Les cultes ont alors migré vers des maisons privées. Cette décision a certes été critiquée, mais elle montre à quel point les autorités peuvent intervenir lorsqu’il y a abus.

la RDC dans tout ça ?


En République Démocratique du Congo, pays à forte présence religieuse, de telles mesures ne sont pas encore appliquées malgré les nombreuses dérives dénoncées :

1. Humiliations en public

2. Faux témoignages spirituels

3. Escroqueries déguisées en offrandes

4. Prophéties douteuses sur fond d’intérêts personnels

5. Divorces et scandales à répétition parmi les leaders spirituels

Ce manque de contrôle a donné naissance à une religion spectacle, où certains "hommes de Dieu" deviennent plus des célébrités que des serviteurs.


 « Plusieurs viendront en mon nom » (Matthieu 24:5)

Corriger dans l’amour, pas dans l’orgueil


Il est bibliquement juste de corriger une faute, même grave. Mais la manière dont on le fait détermine si l’acte est inspiré de Dieu ou non. Une correction basée sur la colère, l’humiliation ou la vengeance ne produit aucun fruit spirituel.


 « Que tout soit fait avec amour. » (1 Corinthiens 16:14)

Les responsables d’église sont appelés à être des modèles de miséricorde et non des agents de honte. Lorsqu’un frère tombe, il faut le relever. L’église est un hôpital pour les malades, pas un tribunal pour les fautifs.


Et si c'était moi ?

Posons-nous cette question : si j’étais à la place de ce pasteur assistant, comment aurais-je voulu être traité ?

Avec respect ? Avec accompagnement spirituel ?

Aurais-je préféré être jugé devant tous ou être reçu dans un bureau, dans la prière, dans la vérité et dans la grâce ?


La parabole du fils prodigue nous rappelle que Dieu n’humilie pas ceux qui reviennent à Lui, Il les restaure.


                   Conclusion


Humilier quelqu’un en public n’est pas une preuve de sainteté, mais souvent une démonstration d’orgueil spirituel mal placé.

Galates 6:1 est clair : corrigeons dans l’amour, avec sagesse, et dans un esprit de douceur.


Si aujourd’hui un frère ou une sœur chute, ne soyons pas les premiers à jeter la pierre. Soyons plutôt les premiers à plier le genou pour prier, à tendre la main pour relever, et à ouvrir la bouche pour bénir, non pour condamner.

Partage cet article si tu crois que l'Église doit rester un lieu de guérison, et non d’humiliation. Que Dieu vous bénisse !

Par André Tshiani, journaliste chrétien






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